Comme une suite à Enterrement de vie de garçon. Le narrateur semble le même, un double d'Authier certainement, il nous balance notre vie en pleine poire. La fac, le boulot, la famille, les désillusions sous des accents de Mitterrand, Chirac, Bush, l'Irak, B.Wilder, New Order, von Dutch, ipod... Ils ne sont pas gais ses romans, ils parlent toujours de la perte d'un ami. Mais j'aime le désenchantement, la mélancolie, l'intelligence et l'ironie acérée de ses écrits. Simple et vrai. Le monde est mal fait. Pourquoi Zeller a-t-il eu tant de prix et critiques dithyrambiques alors qu'il me semble si médiocre, pourquoi Authier en est-il orphelin alors qu'il me semble si doué?Pendant des années, nous avions chipé dans nos vinyles et nos CD des miettes d'insouciance comme des oiseaux faisant des provisions pour l'hiver. Chacun de nous avait tellement rêvé la suite des évènements sur des films ou des chansons qu'il n'en restait rien. Notre stock d'énergie et d'imagination avait fondu. On roulait sur les réserves. La panne sèche ne tarderait plus.
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