17 juillet, 2008

Rêve.

Hier maman me rapportait son rêve périmé de deux jours, son premier rêve de midinette à 62 balais passés.
Coïncidence, hier je me suis réveillée avec le même genre de rêve. J'avais un sentiment de plénitude et de bien-être à avoir passé tout en connivence une partie de la nuit avec un homme immatériel, bel éphèbe ou vieux vilain peu importait, un homme spirituel, drôle, intelligent et réconfortant.
L'homme de maman était d'abord un très bel homme, blond, avec de la conversation. Un homme qui ne parlait pas de choux et de pommes-de-terre. Un homme brillant et subtil. Le contraire de mon père. Ma mère m'a émue, elle que tout le monde prend pour une conne parce qu'elle nettoie la merde chez ce con de prof au look zz-top, ce gros lard répugnant avec ses poils de cul au menton et sa satisfaction de voir ses élèves de lycée professionnel se ramasser la gueule. Elle qui en a voulu à ses parents d'avoir refusé la proposition d'adoption du docteur, elle, la déjà onzième de la fratrie sur douze. A traîner ses sabots dans les fientes de poules et les bouses de vache, se prendre des raclées par l'institutrice méprisante et le curé près de ses bondieuseries. A servir, petit tablier blanc sur les hanches, la grande famille Ricard en n'omettant pas le ridicule madame est servie à la maîtresse de maison, vieille bique qui passait ses journées à jouer au bridge. Ma mère qui a succombé au charme de mon jeune père, jadis un beau blond, sans conversation.

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