La suite de Trainspotting. Pavé utile sur la plage sans avoir à passer par la case drague, restau, pipeau. Ce que ça vaut ? L'ensemble regorge de coke, de sexe et de violence, le mot putain apparaît au moins une fois à chaque page (607 p). Welsh "raskolnikov" à mort, les personnages ont une haute opinion d'eux-même, transgressent sans ambages l'ordre moral mais Welsh évite la repentance du Crime et châtiment de Dostoïevki, au contraire il finit par une louche d'amoralité bien jouissive. Pas de longueur, un récit tout en ping-pong, passant de la psychologie du salaud, à celle du raté ou du psychopathe ou de la salope ou du, etc.../
OLIVIER MAULIN / EN ATTENDANT LE ROI DU MONDE 2006 / L'esprit des péninsules
Auteur de Derrière l'horizon 2007 et Les évangiles du lac 2008, recommandé par le Chronic'art de mai.
Romain largue tout à Paris et suit sa copine Ana à Lisbonne. J'ai ri jusqu'à la page 38, une histoire de pales de ventilateur coupant la tête de sa chieuse de meuf et ensuite... Du whisky, du porto, de la bière encore de la bière et encore de la bière et une histoire de chaman, d'esprit de la forêt mais comme l'indique la 4è de couverture ce roman de la tradition revisitée sur un mode burlesque, parodique et parfois grinçant n'en questionne pas moins en profondeur notre moderne condition. Tout à fait, Maulin dénonce les stupides parties de roller et de pride, plus profond je ne vois pas./
LUDOVIC ROUBAUDI / LE 18 et LES CHIENS ECRASES 2004 et 2006 / DILETTANTE
Maestro des dialogues. Ecriture fluide. Plongée directe dans l'univers des sapeurs / des journaleux au pays des clodos dans un bled du pas-de-calais. Raconte leur détachement, leur peine, la gaudriole. Des militaires pour qui la fesse tutoie les flammes avec la même vigueur, des journalistes de faits divers pour qui le spectaculaire prime parfois/souvent sur la prosaïque vérité.
( Le mauvais blog homonyme est-il de son (for)fait, ce serait alors un triste seppuku par le net.)/
STEPHANE HOFFMAN / DES FILLES QUI DANSENT 2007 / ALBIN MICHEL
Le résumé de Jérome Garcin est tellement bon ( http://bibliobs.nouvelobs.com/stephane-hoffmann ) que je peux m'en passer.
Il est 9 h du matin, c'est l'été, les vacances, il fait soleil, j'ai 19 ans, je suis reçu à mes examens, je suis à poil, je cours vers la mer, ma queue fait floc floc floc contre mes cuisses. Le temps est frais, j'aime le vent froid, la chair de poule, les tétons qui durcissent, qui prennent une forme de fusée pour aller plus vite, plus vite, plus vite. Malgré la fraîcheur, l'air sent l'iode, le varech, la résine, le sel et le genêt. Je sens cet air dans mes cheveux, sous mes aisselles, sur mes poils de cul. Oui, mes poils de cul, bonjour la poésie, je vous emmerde tous, et mes poils de jambe aussi.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire