21 mars, 2008

sexe posé



Ce serait comme un Da Vinci Codérotique. Sillonnant l'Europe, l'auteur du documentaire, les musées secrets, tente de percer le mystère des oeuvres d'art de facture érotique. Traité quasiment comme un thriller, les stressantes notes de piano y participent, collectionneurs privés et (certains) responsables de musées nous dévoilent à livres ouverts ces représentations sulfureuses tant cachées. Je suis sidérée qu'aujourd'hui, encore,, l'art érotique soit aussi tabou.

A Naples, le ticket d'entrée au Cabinetto Segreto donne droit à 15 minutes de visite. Pourtant ce qui nous est montré n'est pas plus choquant qu'un penthouse. Jusqu'en 1989, l'entrée était interdite aux femmes! Mieux, à la BNF, la consultation des ouvrages érotiques nécessite de fournir une raison valable : l'Enfer, le nom dédié à cette collection, ne souffre ni curieux ni vicieux. Le pompon de la meilleure mauvaise foi revient quand même au British Museum qui n'ouvre plus son Secretum. Censure ou plaisir solitaire ?

Le must se trouve au Vatican. D'abord un regard coquin sur le cul de Dieu qui l'exhibe comme un dernier coucou après avoir Créé notre monde une semaine durant. L'Italien est taquin. C'est beau. Ca se découvre la tête en l'air au centre de la chapelle Sixtine. Ensuite, on apprend que le Vatican est le plus grand collectionneur de bouquins de cul : tous lus, bien entendu, avant de se faire anathématiser et enfermer. Le sexe de l'ecclésiastique aura-t-il été turgescent ? Enfin, l'anecdote piquante de ce collectionneur-journaliste parachève la truculente visite dans ces terres papales. Il nous raconte sa découverte du contenu de ces innombrables commodes aux trèèèèèèèèès longs tiroirs. Des commodes à quéquettes. Des dizaines et dizaines et dizaines de sexes arrachés aux hommes-statues...

La rediffusion du documentaire est prévue ce lundi saint sur arte.

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