12 juin, 2007

Une piteuse journée piteuse.


Y'a des journées comme ça, malgré une bonne volonté, rien ne va. Comme une envie de gueuler, de ne pas être polie. La cuisine se remplit de fragrances de Dee Dee Bridewater chantant The Duke, le son est trop fort. Je le laisse, ça doit les faire chier là-haut et en bas. Charlotte au chocolat, petits pots de crème à la vanille, clafoutis aux cerises et amandes amères, je remplis la rtt de douceurs-maison. Il y a très longtemps un paquet de cigarettes traînait au fond du tiroir, envie d'une. Tu peux toujours te gratter, plus rien depuis longtemps. Si j'avais de quoi trucider ce foutu ciel laiteux. Me sens moche, pas moyen de rendre ces cheveux aussi lisses que ceux de Mireille Matthieu, ils ondulent n'importe comment. Le crayon dessine des formes informes, le danseur indien a une tête de personnage de manga, la danseuse une tête de bonhomme, tout est médiocre. Martin Page, ancien combattant au Dilettante, prometteur dans son Comment je suis devenu stupide est en panne d'inspiration. Une parfaite journée parfaite raconte des foutaises de mec qui se suicide tous les jours, un beau jour le requin qu'il a dans le bide s'enfuit par la bouche... Nawak. Il a du style le bougre, pourtant! Dans la rue, il y a beaucoup de voitures, de gens, qui remplissent mes orbites comme si j'étais une dinde aux marrons. Divin. Je repense à la conversation d'hier. Au no life entre ses heures de boulot. Tous les soirs il se fout à poil dans une boîte de strip-tease pour quelques linden$. C'est effrayant comme sa vie virtuelle lui semble si réelle. La vie par procuration. Tentant un jour comme aujourd'hui. Non. La merveille de la journée, le téléchargement à moins de 3 euros de l'album de Sergio Mendes, timeless... Samba da bancao.

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