Un noble persan :
Ce matin, mon jardinier se précipite chez moi,
Blanc de peur : "Monsieur, Monsieur, écoutez-moi!
Je coupais des surgeons là-bas dans la roseraie
Quand je regarde derrière moi. La mort m'apparaît.
Prenant peur, je m'apprête à déguerpir
Apercevant dans sa main la menace du pire.
Maître, votre cheval, pour fuir immédiatement
Pour qu'avant le soir j'aie atteint Ispahan!" _
Cet après-midi (depuis longtemps déjà il avait filé)
Dans le parc de cèdres la Mort j'ai rencontrée.
"Pourquoi, ai-je demandé face à son silence serein,
As-tu menacé mon domestique tôt ce matin?"
En souriant elle répond : "Ce n'est pas d'être menacé,
Qui a fait fuir votre jardinier. J'étais étonnée
De voir ici ce matin travailler calmement
Celui que je dois chercher ce soir à Ispahan."
P.N van Eyck (1887-1954),
Le jardinier et la mort.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
2 commentaires:
de toi le titre du post ?
oui,
j'aurais bien mis une de ces conneries que j'écrivais à 15ans mais je n'arrive plus à remettre la main sur ces foutus poèmes.
Enregistrer un commentaire