le cinéma, une affaire de conviction

J'aime bien Mathieu Kassovitz, l'homme aux trois casquettes, acteur + réalisateur + producteur. Il a de la consistance, le verbe pas dans sa poche. Il se la pète un peu, il est chiant à nous faire la leçon, la morale mais j'aime bien ce type parce qu'il va au bout de ses convictions. Son passage, dans la dernière de Jour de fête d'Isabelle Giordano, a du passer quasi inaperçu, tous trop occupés à être heureux de la victoire des bleus. C'est dommage, pour une fois qu'un people a des choses à dire sur les travers de la France, il était remonté le mattiou, pas toujours cohérent mais je l'aime quand même. Y'a un truc que je n'ai pas compris, il parle de nous, les lambdas, un peu décérébrés qui en rentrant du boulot veulent se détendre, c'est pour ça que "camping" fait un carton d'ailleurs... "Les gens vont voir ce qu'on leur propose.(...)Si on nous donne de la merde, on ne voit même plus au bout d'un moment que c'est de la merde. Nous (les gens du cinéma, pas les lambdas) on a la chance d'avoir un peu de recul sur la vie, de pouvoir avoir le luxe de dire." Et il nous dit qu'il va adapter cet automne "Babylon babies" de Maurice Dantec avec Vin Diesel comme rôle principal... Il est drôle Mathieu, je l'aime bien décidément.