crotte, caca, boudin

Il y a de ça 40, 50, 60 ans, ils devaient déjà manier le verbe haut, coloré, à triple sens; les années ont passé, les grandes écoles à arnaque aussi, le verbe est resté à peine plus élaboré. Hier matin, au cours de leur petit-déjeuner de famille, nos tribuns se sont lancés dans un slam digne des Fonky Family. Très énervé Jean-Louis a reproché à Nicolas son "coup d'état médiatique", lequel a riposté par un "ce n'est quand même pas moi qui ai décidé de faire le CPE!", s'en est suivie une guéguerre entre la particule et l'électron. F.O.G aurait certainement rapporté la brouille, s'il avait pu, dans son recueil de petites confidences assassines entre amis, le Voici des hommes politiques, ou La Tragédie du président. En gros Sarkozy aurait dit de Chirac qu'il est un "vieillard carbonisé", "trouillard", "fourbe", à Villepin "pour me déloger, faudra y aller à l'arme blanche" lequel à propos de Sarkozy "nabot", "fasciste" et mon insulte préférée "baratineur de soirées dansantes". Enfin, notre premier ministre aurait distribué sans compter les qualificatifs élogieux en direction des journalistes: des "torche-culs" qui "n'ont pas de couilles", des députés ump: des "connards", de la France: "elle a envie qu'on la prenne. ça lui démange dans le bassin!" Je me demande bien comment il qualifie ces petits enc... d'étudiants?