29 mars, 2006

du futile

J'aime bien être dans cet état-là, limite débile romantique sortie tout droit d'un Rohmer. Du yaourt portugais plein la bouche sur l'air de garota de ipanema, je flâne avec mon chien. Je remarque avec intérêt les deux jeunes cerisiers en fleurs, deux belles tâches rose dans la grisaille, cheuch kiba pali tatachkié, j'en remets une louche. Je sors les restes d'une brioche industrielle décatie que je lance au clébard heureux de cette course à la carotte puis le morceau de chèvre à la limite de la péremption, petit bout par petit bout je le fais courir. Mes pensées vagabondent, je me fous du regard des gens, je revois ce jeune homme au sac orange, ce regard plein de haine et de désespoir qui m'a longtemps accompagnée. Subrepticement la Grèce s'est immiscée, primesautière avec dominique A et sa guitare dans les enfants du Pyrée. J'ai le projet de me délester de 8,84 euros quand mes finances seront à flot pour du jazz électro. De ma pérégrination, je rapporte quelques trucs, le sac de Joe ainsi que Apostoulos, Panagiotis et Nikos
, du futile.

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