08 septembre, 2008

Comme un air.

Cette braderie avait comme un air de troisième homme, cette fameuse mélodie d'Anton Karas jouée à la cithare. Et pourtant fallait bien tendre l'oreille pour le choper cet air entre des interventions pourries - à notre envoyé spécial, comment est l'ambiance à la braderie? euhhhhh ben rien pour le moment - et la programmation musicale de la radio locale qui diffusait en boucle le Gonna fly now de Bill Conti en l'honneur du médaillé d'argent Daouda Saw; allez dites tous hourra pour Daouda ! Ouais ! Tout semblait vieillot; la radio, les commentaires, les étals, les gens. Un bonheur tout kitch, sous le soleil, loin de la dénaturée braderie de Lille, des trésors à 1 euro qui sentaient les ans et la passion. Alors spéciale dédicace, comme ça se faisait avant à la radio, à la mémé qui m'a transmis ses Django Reinhardt tel un flambeau, l'âme chagrinée faute de platine et ratatinée faute d'allégresse. N'aie crainte, mémé, j'en prendrai soin de tes disques qui craquent sous le saphir. Là, je l'entends la petite musique d'Anton.




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