03 juillet, 2007

jobi joba

Il portait un costume noir et blanc. Des roses noires sur
fond blanc. Des roses romantiques avec leur tige épineuse et leurs multiples feuilles. Le gitan semblait sortir d'un défilé de John Galliano sauf qu'il avait pour podium une allée glissante et boueuse et pour vip des hippies salement fagotés mais savamment ornés de dreads. Refuser le système pour finalement s'enfermer dans les codes d'un autre système, ils sont aussi ridicules que les lolitos et -tas embourgeoisés. Sont plus sympathiques les crados. Prêts à dodeliner de la tête dès qu'un
bout de musique ( pas ces airs de marketing ) pointe le bout de son nez.
Notre serveur de thé qui roulait les "r" comme Mr Preskovic ses doubitchous se mit à la chanson,kalinka, dans ses habits traditionnels - pantalon bouffant et roubachka (chemise ample) - kalinka, kalinka.
L'espace Afrique eut bien du mal à se faire entendre. Deux bougres s'échinaient à faire vivre leur continent, des instruments à cordes, un chant lanscinant, j'eus beau fixer la tige de coton, l'Ukrainien fut le plus fort, l'envol impossible.
Le Tibet - s'entend ses représentants européens - prit place sur la mini scène. Les gars, du bout de leurs bansuris( genre de flûtes énormes en bambou ) composèrent un florilège de musiques électroniques à faire pâlir les cornichons d'Ibiza. Là, près des baffles, mes oreilles ne tinrent pas plus de dix minutes...
Des stands. D'Océanie. D'Asie. D'acrobatie. De théâtre. De bouffe. Un festival de saltimbanques normalement dédié aux manouches. Nous étions côte à côte sans jamais nous mélanger. A ses débuts, le festival avait lieu dans leur camps, chaque caravane offrant le couvert. Je ne m'y voyais pas, trop peur, peur de quoi, que leur réputation me vole. L'année prochaine ce sera avec et sans les enfants. Profiter de tout, des concerts surtout. Nous ne vîmes que ce groupe yiddish dont j'avais entrécouté un morceau sur F.Inter (http://www.lesyeuxnoirs.net/tchorba.htm). Rien ne remplace la scène, la magie, l'énergie, les watts, les énergumènes, la folie.


yeux noirs / http://www.1001festival.com/











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