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Un père, et passe.

Je
ne sais pas comment il analyse sa relation à nous, à sa place j'irais acheter des paquets de fumier de cheval et autres engrais à croissance rapide. Il est intarissable sur les patates and cie, son visage s'éclaire lorsqu'on a le malheur de s'enquérir de la poussée de ses haricots. Il est fier de la beauté de ses fleurs, courges,
poireaux. Jamais de nous. Tout est stérile. Le sentiment fait de l'ombre. Nos rapports sont radieux. Plein soleil. Ne pas faire d'impair. Je l'aurais aimé père, intransigeant, défendant bec et ongles l'honneur de sa fille. Il aurait pu lui casser la gueule à ce frère. Un mot, un seul, un tout petit même. Gratter, bêcher, se débiner. Dialogues de muets. Je pensais à ce père. Tiens, _un film avec un jardinier pour héros. Envie de fraîcheur, de légèreté. Jean Becker aurait bien fait de relire son Chion tellement le film est mauvais. La faute au livre certainement. Darroussin est improbable, agaçant avec ses poncifs et son air niais. Des tomates, en pleine figure. Il joue aussi mal qu'Auteuil peint ses croûtes.
Le chapeau de paille, du blanc, du crème, je me-la-joue de la ville. La chemise à carreaux, bretelles, pantalon à grosse toile, je me-le-sors le couteau des champs. Putain, ce que c'était chiant ce dialogue avec mon jardinier. Autant que les dialogues avec mon père.
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