14 janvier, 2007

Altmen

Je suis allée à l'enterrement de Robert Altman. C'était hier soir, dans mon petit cinéma de quartier. Il est des films, on ne sait pas si on a aimé ou pas, il est planté là, simplement, comme une évidence. Pas de chichis, on est entre nous , semblait nous souffler le réalisateur. Et cette impression étrange de regarder un film testament. Comme s'il avait choisi la musique et les blagues potaches pour rendre la douloureuse plus acceptable. Je ne suis pas une inconditionnelle du bonhomme, quoique son adaptation de Short Cuts (bien meilleure à mon avis que les nouvelles originales de Carver) m'a laissé comme un goût sucré dans la bouche. Nul confiseur ne peut me laisser indifférente. Le sourire de Meryl Streep non plus. Un seul de ses sourires parle plus que mille mots.
Dernier pied de nez, comme une odeur de beans au coin du feu.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Altman est de ma catégorie de réalisateurs "brouillon" qui laisse le spectateur faire son film en regardant le sien.
Parfois ça passe, souvent ça lasse.
Altman aussi humain que nous tous n'a pu se résoudre à son propre "THE END". Je ne crois pas au film testament...en tous cas pas avec cette énième histoire de fin d'époque ( mais je n'ai vu que des bandes annonces avec (sic) de la country plein dedans)

it had to be you a dit…

Ma main au feu que le vieux clamsant le pantalon sur les chevilles préfigurait sa mort prochaine, zling boing ding, hi ih, rhubarb pie.

Anonyme a dit…

une pantalonnade country comme adieux ? aurait pu remercier ses fans de manière + respectueuse.
On finira tous vieux cons...