Ludo, prends des petites saucisses!

Telle une sirène toute hurlante au milieu du rayon poissonnerie, la mademoiselle bientôt défraîchie n'avait que faire des regards ovins de nous tous; les tâches bien réparties, Ludo se devait d'aller chercher ses petites saucisses en boîte Caby, tellement fête, vivement le 31 au soir..
Ce que je déteste cette frénésie débile de fin d'année, pas le choix de me retrouver happée dans la cohue. Ca grouille de partout, on dirait des fous sortis de l'asile. La réussite de leur dernier jour de l'année dépendrait vraiment de l'achat de toute cette bouffe merdique de supermarché.
J'ai l'impression de flotter, étrangère à toute cette mascarade. Je trouve la scène surréaliste. Je pense au dictateur révolutionnairement pendu. Malgré ses crimes, mon antipathie, mon mépris, ma répugnance à son égard je n'approuve pas l'acte. J'ai eu beau débattre, écouter d'autres points de vue ma morale ne se résoud pas à accepter cet acte barbare, tuer un homme.