Dès le départ, la chose ne serait pas de la tarte au vu des goûts musicaux de la famille. Culture et culture musicale, l'injustice est la même, démerdes-toi toute seule. Le pater adorait Johnny Hallyday et les Chaussettes noires. Ses 45 tours nous ont servi de frisbee achevant leur carrière tout gondolés sur la plage arrière de l'opel ascona caramel. La mère écoutait rtl, regardait Drucker, aimait Brassens et Nana Mouskouri. Je ne comprenais pas qu'on puisse chanter avec un look pareil, quand on est jeune, on est con et orgueilleux. Je dis ça parce qu'à 15-16 ans mes idoles à moi, c'était Cherrelle en duo avec Alexander O'Neal. Complètement à l'opposé du premier de la classe qui arborait fièrement une langue de Rolling Stones sur son sac us, il écoutait ces vieilleries, il m'en imposait et me complexait par tant d'audace et de culture que je sentais de bon ton.
J'écoutais en boucle ce morceau enregistré sur k7. La voix de chèvre du monsieur me procurait une sorte d'orgasme sensoriel tandis que la dame devait promettre un bien alléchant programme, anglais 2è langue je n'en était qu'au balbutiement du déchiffrage de la langue, enfin, saturday love, c'était pas bien compliqué à comprendre. Grâce à cette chanson, j'ai su tous les jours de la semaine, et sans accent.
You will be my saturday love. Sunday, monday, tuesday, wednesday, thursday, friday, saturday love.
Génération sacrifiée, on a du subir toute notre adolescence la musique des années 80, la pire qui soit à mon avis, que j'exècre ça ou ça (à l'exception de Prince et de son 1999 etc ...). Alexander, il chante pas faux quand même, non non non, je ne renie pas mon passé.
12 septembre, 2006
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