Alors que j'avais juste eu envie de revoir Lisbonne et sa douceur de vivre, le deuxième très dérangeant film de Joao Pedro Rodrigues s'est en fait déroulé comme un sujet possible de post. Le voisin Almodovar à côté, c'est presque du pipi de chat. Comment qualifier ce film : morbide, nécrophage, déprimant. La dernière fois que j'ai eu ce sentiment de dégoût en regardant un film, c'en était un de Cronenberg je crois, les cafards avaient le premier rôle, ça grouillait de partout, jusque dans la cuvette des chiottes, je défie quiconque d'avoir aimé ce truc cinématographique.
Là, c'est bien filmé. Première image, gros plan sur les bouches de deux mecs qui se les mangent goûlument, la séquence me semble interminable. Patati patata, boum, gros plan sur un mort dégoulinant de sang... Odete et ses longues jambes fait son apparition dans un rayon de supermarché, huile d'olive et tas de morue en guise de décor, ses gros yeux globuleux sont déjà écoeurants. Je sens que le film va être trèèèès long. Cette Odete est complètement dérangée et agit en conséquence; elle suce le doigt du mort homo pour lui piquer son alliance , s'invente une liaison et un bébé, se transforme physiquement pour lui ressembler et se faire aimer du veuf-compagnon: la scène finale montre cette dernière en train de sodomiser, toute habillée, le veuf en question... De Lisbonne, je n'aurai vu que ses pavés, le pont Vasco de Gama et son Corcovado, la pluie torrentielle, la nuit et son cimetière! J'aurai dû me méfier, c'est pas parce que le film a été sélectionné pour la quinzaine des réalisateurs festival de Cannes 2005 que c'est le gage d'un bon film, forcément ça ne pouvait être qu'un truc à la "les frères Dardenne".
Retourner vite à la vie. La grande valse brillante de Chopin, L.A Woman de Billy Idol et un petit jazz manouche pour finir me semblent un bon cocktail.
12 février, 2006
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